Complainte du commercial post-GDPR

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Triste mail d’un commercial à un ex-futur-prospect…

« Je vous écris à vous que je ne connais pas, bravant la terrible épée de Damoclès que sont, semble-t-il, les nouvelles dispositions GDPR.

Je vous écris parce que je pense sincèrement que nos propositions auraient pu vous intéresser. Améliorer votre business, vous faire progresser peut-être. Je vous ai sélectionné parce que vous avez vraiment le profil pour être, peut-être, un de nos clients. Et j’aurais été très heureux de vous aider professionnellement à aller plus loin, plus facilement.

Mais, depuis peu, le GDPR me l’interdit : vous ne m’avez pas donné formellement, expressément et librement votre consentement lucide et éclairé ! Evidemment puisque je ne vous connais pas. Et vous ne pouvez pas me donner votre consentement puisque vous ne savez pas ce que nous avons à vous proposer. Et moi, je ne peux pas vous proposer mes services puisque je ne peux plus légalement prendre contact avec vous… sans votre consentement.

Et c’est dommage car je pense que vous auriez été très intéressé si vous aviez pris connaissance de ce que nous avons à vous proposer. Mais voilà, c’est maintenant interdit ! Vous devez d’abord consentir. Mais consentir à quoi ? A ce qu’il m’est interdit de vous proposer sans votre consentement…

Alors soyez sympa : lorsque, dans quelques jours, vous recevrez ma demande en ce sens : consentez…  Vous verrez, si vous consentez, je pourrais vous proposer ce qui, peut-être, pourra vous faire avancer.

Et si vous regrettez d’avoir consentit ? Eh bien, dans sa grande clémence, le GDPR le permet : vous pourrez « déconsentir », c’est-à-dire vous désinscrire. Mais alors, toute relation entre nous sera coupée à jamais. Nous serons obligés de rester des étrangers l’un pour l’autre. Et c’est dommage. Contribuer à votre développement commercial nous aurait fait avancer aussi. Le RGDP en aura alors décidé autrement…

Voilà, alors, à très bientôt ou… adieu. »